Résumé : |
Du groupe à l’isolement, des embrassades aux gestes-barrières, la pandémie a aussi reconfiguré les relations et le rapport aux écrans. Objet de défiance, concurrent chronophage des médiateurs ou des parents, l’écran a pourtant permis à une partie des adolescents de continuer à se voir, à s’écrire, à se lire, à se parler, à étudier… Une telle situation inédite invite à bousculer les idées reçues sur les usages numériques des jeunes, à comprendre comment ils peuvent se construire via les réseaux sociaux, ce qu’ils explorent sur inter?net. L’enjeu est grand car l’écran a également bouleversé les pratiques des professionnels de la culture, de l’éducation et de l’animation : il a renversé les conceptions et les façons de faire. Il invite à changer de posture, à réinventer des modes de transmission, à innover. Quand les médiateurs peuvent valoriser les compétences développées par les jeunes dans leurs activités numériques, l’écran redouté devient plus qu’un vecteur qui maintient le contact : il est au service de projets qui peuvent développer l’appétence des adolescents pour la lecture et l’écriture. |