Résumé : |
André Elen est né à Seilles le 28 juillet 1922. Devenu Saint-Gillois, la nostalgie de "son pays" et l'oisiveté de la retraite, qu'il a toujours combattue, l'ont poussé à devenir écrivain.
Sa bibliographie a fleuri d'année en année :
En 1940, je n'avais pas 18 ans; Seilles, mon village, ma jeunesse; Les gens et les métiers oubliés, livre auquel a été annexé "mes amis". Le dernier né s'intitule "Images de Seilles, Landenne et Petit-Warêt".
Si vous êtes du "pays", vous reconnaîtrez aisément, à l'aide des photos et des plans, les châteaux, les fermes et les lieux-dit,... dont André Elen retrace l'historique, la provenance. Mais, si vous y êtes étrangers, n'ayez pas de complexes, je suis sûre qu'après la lecture de cet ouvrage, vous n'aurez de cesse d'y aller faire un petit tour, juste pour voir...
Pour "Monsieur" Elen, que je connais depuis longtemps maintenant, et qui se pique que je continue à le voussoyer et de lui donner du "Monsieur", j'éprouve un grand respect. Car, bien qu'issu d'une famille modeste, ayant reçu une instruction scolaire sommaire, cet autodidacte a voulu nous faire partager sa "mémoire" et celle des "anciens du village" - comme il les appelle-.
Son savoir, ses connaissances, il les puise dans son vécu. De là, il cherche, fouille, interroge jusqu'à assembler les pièces de ce gigantesque puzzle qui bâtira son oeuvre.
Pour ceux qui apprécient notre bon vieux patois, le wallon, "Monsieur" Elen a réuni, pour leur plaisir, quelques proverbes bien de chez nous. Quelques mots, de ci, de là, émaillent encore le texte pour lui donner son côté vrai. Quel autre mot pourrait remplacer "péquet", notre fameuse eau-de-vie.
Chaque phrase recèle un amour de la terre, l'amour d'autrui; pas de grande emphase donc, juste des mots qui chantent, des mots chaleureux, des mots justes.
Ce livre n'est, je l'espère, que le quatrième d'une longue série.
Alors, "Monsieur" Elen, à quand le suivant ?
Muriel Libion |